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Qu’est-ce que le taux d’imposition individualisé ?
Depuis l’instauration du prélèvement à la source en 2019, les couples mariés ou pacsés déclarant ensemble leurs revenus étaient soumis par défaut à un taux unique de prélèvement : le taux dit "personnalisé du foyer". Ce taux commun s’appliquait indifféremment aux deux membres du couple, sans distinction de leurs revenus respectifs.
Le taux individualisé, en revanche, permet d’attribuer à chaque conjoint un taux distinct, calculé en fonction de ses seuls revenus personnels. Le montant global d’impôt dû par le foyer reste inchangé, mais la répartition entre les partenaires devient plus équitable.
Pourquoi ce changement par défaut ?
L’objectif affiché par le gouvernement est clair : renforcer l’égalité au sein du couple, et en particulier réduire les effets pervers du taux commun pour les personnes (souvent les femmes) ayant des revenus plus faibles. Selon la ministre des Comptes publics, plus de 80 % des couples appliquent actuellement un taux commun, alors que dans bien des cas, l’un des conjoints se retrouve à assumer une part trop importante de l’impôt par rapport à ses revenus.
Le taux individualisé répond ainsi à une logique de justice fiscale et sociale : chacun contribue à hauteur de ses capacités. Il constitue aussi un levier indirect de promotion de l’autonomie financière au sein du couple.
Illustrations concrètes : un meilleur équilibre dans la répartition de l'impôt
Prenons l’exemple, donné par Bercy, d’un couple sans enfant, où l’un perçoit un revenu de 3.500 € et l’autre de 1.600 € nets mensuels. Leur revenu global net imposable s’élève à environ 55.080 € par an. Sous le régime du taux commun, chacun est prélevé à 5,8 %, soit respectivement 203 € et 93 € par mois.
Avec un taux individualisé, le conjoint à plus faibles revenus sera prélevé à seulement 0,4 % (soit 6 €), tandis que l’autre appliquera un taux de 8,3 % (soit 290 €). Le montant total reste identique (296 €), mais la répartition est nettement plus juste.
Ce qui change concrètement pour les couples à partir de septembre 2025
La réforme prévoit que ce taux individualisé s’appliquera automatiquement par défaut à tous les couples mariés ou pacsés ayant une imposition commune. Aucune démarche n’est requise pour en bénéficier. Toutefois, les couples qui souhaitent conserver le taux commun devront en faire explicitement la demande.
Cette demande devra être formulée :
- Depuis le service en ligne "Gérer mon prélèvement à la source" sur impots.gouv.fr.
- Lors de la déclaration en ligne ou sur le formulaire papier (case dédiée à cocher).
En l’absence de choix ou d’action, c’est bien le taux individualisé qui s’appliquera automatiquement.
Quelles sont les implications patrimoniales à anticiper ?
Une clarification des équilibres financiers dans le couple
Le passage au taux individualisé vise à répartir l'impôt en fonction des revenus de chaque conjoint, renforçant ainsi l'équité fiscale. Cette mesure est particulièrement bénéfique dans les couples où l'un des partenaires perçoit un revenu significativement inférieur à l'autre. Selon une étude de l'Insee, la conjugalisation de l'impôt augmente en moyenne de 6 points le taux marginal d'imposition des conjoints aux revenus les plus faibles, dont les trois quarts sont des femmes.
Un levier d'analyse lors des conseils matrimoniaux
Lors de la rédaction ou la révision d’un contrat de mariage, cette réforme peut amener à réévaluer la pertinence du régime choisi : séparation de biens, participation aux acquêts ou communauté. En effet, le poids fiscal mieux réparti peut aussi éclairer différemment la manière dont les charges communes sont assumées.
Des effets potentiels en cas de séparation ou de divorce
En cas de divorce ou de rupture de PACS, chaque ex-conjoint devient personnellement imposable sur les revenus perçus pendant l'année de la séparation. Le taux individualisé facilite cette transition en reflétant plus fidèlement les revenus individuels, ce qui peut simplifier le calcul des pensions alimentaires ou des prestations compensatoires.
La généralisation du taux de prélèvement individualisé constitue une évolution significative en matière d’équité fiscale au sein des couples mariés ou pacsés. Si l’impôt global reste inchangé, sa répartition devient plus juste, reflétant mieux les revenus réels de chacun. Cette donnée pourra participer à une réflexion patrimoniale plus large.

L’assurance-vie est-elle réellement hors succession ?
Un principe général favorable à la transmission
L’article L132-13 du Code des Assurances prévoit que le capital décès versé à un bénéficiaire désigné n’intègre pas l’actif successoral et échappe aux droits de succession ordinaires.
Ainsi :
- Le capital est transmis directement au bénéficiaire, sans passer par la succession.
- Il bénéficie d’une fiscalité avantageuse.
- Le souscripteur peut librement choisir un bénéficiaire, y compris en dehors des héritiers légaux.
Cette désignation doit être mentionnée sur le contrat d'assurance ou dans un autre document, comme un testament. L'avantage du testament réside dans sa confidentialité : le souscripteur garde une totale liberté pour modifier son choix sans en informer quiconque. Il est recommandé de préciser dans le contrat que la désignation du bénéficiaire se fera par testament et d’indiquer, si nécessaire, les coordonnées du notaire dépositaire.
Les limites de l’exonération successorale
Une fiscalité spécifique
Bien que l’assurance-vie bénéficie d’un régime fiscal avantageux, elle est soumise à certaines règles :
- Versements avant 70 ans : abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis taxation à 20 % jusqu’à 700 000 €, et 31,25 % au-delà.
- Versements après 70 ans : seules les primes excédant 30 500 € sont soumises aux droits de succession.
Une possible réintégration à la succession
Dans deux cas, l’assurance-vie peut être réintégrée dans l’actif successoral :
- Primes manifestement exagérées : si les versements sont disproportionnés par rapport au patrimoine du souscripteur.
- Obligation déclarative du notaire : en cas de primes versées après 70 ans, le notaire doit les mentionner dans la déclaration de succession, permettant aux héritiers d’en prendre connaissance.
Face aux potentielles évolutions du régime fiscal de l’assurance-vie, il est essentiel d’anticiper et de sécuriser son épargne. Les contrats déjà souscrits devraient conserver leurs avantages, mais les nouvelles réformes pourraient impacter les futurs versements. Il est nécessaire de rester attentif aux débats législatifs. Une planification stratégique et un accompagnement personnalisé sont essentiels pour optimiser votre patrimoine. N’hésitez pas à nous consulter pour toute question.

La légalisation : une certification essentielle
La légalisation garantit la véracité d’un document public, en certifiant l’authenticité de la signature, la qualité du signataire, et l’apposition d’un sceau officiel. Ce processus était auparavant géré par le Bureau des légalisations du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Depuis janvier 2025, les notaires assurent cette mission pour divers documents tels que :
- Actes judiciaires,
- Actes de l’état civil (naissance, mariage, décès),
- Actes notariés,
- Actes administratifs divers.
L’apostille : un gain de temps pour l’international
L’apostille, introduite par la Convention de La Haye de 1961, simplifie les démarches de certification. Elle s’applique aux documents destinés à l’étranger dans les pays signataires de la convention. Voici quelques exemples de documents pouvant être apostillés :
- Jugements judiciaires,
- Extraits de casier judiciaire,
- Actes de naissance,
- Documents notariés.
Contrairement à la légalisation, les documents commerciaux et douaniers, ainsi que ceux signés par des agents diplomatiques et consulaires, sont exclus de l’apostille.
Une réforme pensée pour simplifier votre quotidien
Avant 2025, obtenir une légalisation ou une apostille impliquait souvent des démarches longues et complexes auprès d’autorités administratives centralisées. Avec cette réforme, vous bénéficiez d’un accès simplifié à ces services grâce aux notaires, qui sont des experts reconnus en matière d’authentification :
- Proximité et accessibilité : Les notaires, présents sur l’ensemble du territoire français, deviennent vos interlocuteurs directs pour ces démarches.
- Rapidité accrue : Les procédures sont largement dématérialisées, ce qui réduit les délais de traitement.
- Fiabilité renforcée : Les notaires garantissent une authentification conforme aux normes internationales.
Les avantages concrets pour les particuliers
Cette réforme simplifie vos démarches pour utiliser des documents à l’étranger, comme :
- Faire reconnaître un diplôme,
- Certifier un acte de naissance ou de mariage,
- Valider un testament.
Grâce à la proximité des notaires, vous gagnez en rapidité et en efficacité.
Les avantages concrets pour les entreprises
Les entreprises bénéficient également de cette réforme pour :
- L’authentification de contrats commerciaux internationaux,
- La certification de documents administratifs ou financiers,
- La sécurisation d’accords juridiques.
La numérisation des procédures facilite l’intégration des démarches dans les processus d’affaires.
Les limites à connaître
Certains types de documents ne peuvent pas être légalisés ou apostillés par les notaires, notamment :
- Les documents commerciaux et douaniers,
- Les actes établis par des agents diplomatiques ou consulaires.
Cas particuliers
Pour certains territoires ultra-marins et dans le cadre d’entraides judiciaires internationales, certaines compétences restent du ressort du ministère des Affaires étrangères.
Dates clés de mise en œuvre
L’article 1er du décret n°2024-1200 fixe deux échéances importantes :
- 1er mai 2025 : Début des formalités d’apostille pour les documents destinés à l’étranger.
- 1er septembre 2025 : Application des procédures de légalisation pour les documents officiels à l’international.
La réforme de 2025 marque une avancée significative pour simplifier et moderniser les procédures d’authentification des documents destinés à l’étranger. Grâce à l’intervention des notaires, vous bénéficiez d’un service de proximité, rapide et fiable. Que vous soyez particulier ou professionnel, cette évolution facilite vos démarches administratives et renforce la sécurité juridique de vos documents. Prenez contact avec un notaire dès aujourd’hui pour découvrir tous les avantages de cette réforme !

Explorons les raisons pour lesquelles la rédaction d'un testament en couple peut renforcer votre lien tout en offrant une tranquillité d'esprit commune, un cadeau qui va au-delà des gestes traditionnels.
Sécuriser un avenir ensemble
En exprimant clairement vos volontés au sujet de la répartition des biens, vous assurez la sécurité financière de votre partenaire bien-aimé(e). Un testament bien rédigé est une preuve tangible de votre engagement envers un avenir partagé, apportant ainsi une tranquillité d'esprit à vous deux.
Éviter les tensions familiales :
La planification successorale à deux permet d'éviter les tensions familiales potentielles. En spécifiant clairement vos souhaits, vous réduisez les risques de querelles familiales, créant ainsi un environnement harmonieux pour vous et votre partenaire.
Renforcer votre unité financière :
La rédaction d'un testament offre également l'opportunité d'optimiser la gestion financière du couple, minimisant les charges fiscales pour le conjoint survivant. Une planification judicieuse peut créer un héritage plus stable, consolidant ainsi votre unité financière.
Protéger la relation en cas de décès :
La désignation de bénéficiaires clairs et la planification pour les éventualités inattendues assurent que la personne que vous aimez bénéficie de votre héritage sans tracas inutiles. C'est une façon de montrer que votre amour persiste au-delà de la vie, offrant une sécurité émotionnelle en cas de perte.
En cette Saint-Valentin, aller au-delà des cadeaux traditionnels et envisager la rédaction d'un testament en couple peut être l'expression ultime de votre amour durable. C'est un geste tangible qui montre à votre partenaire que vous vous souciez de l'avenir commun et que votre amour est prêt à résister au test du temps. N'hésitez pas à consulter un professionnel pour vous guider dans cette démarche empreinte de sens.

Un bon cru mais ...
A lire pour connaitre le marché local.

Lorsquil achète un bien immobilier, lacquéreur peut se voir supplanté par un autre acteur, du fait des droits de préemption qui sexercent. Explications.
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DIA, DPU quest ce qui se cache derrière ces sigles ?
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Le DPU, droit de préemption urbain, a été institué dans les années 1980 pour permettre aux collectivités locales de réaliser certains projets (aménagement, création déquipements ) en achetant en priorité un bien situé dans certaines zones définies par le plan local durbanisme. Ce droit vise les immeubles entiers, les terrains, les maisons Quand le DPU est « renforcé », il peut cibler des appartements dans des copropriétés, afin de créer des logements sociaux. Pour savoir si le bien que vous vendez ou achetez est concerné, il faut vous procurer un certificat durbanisme en mairie.
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Les communes (ou les établissements publics territoriaux qui les représentent) sont informées des ventes en cours par le biais dune DIA, ou déclaration dintention daliéner, un document qui leur est transmis par le notaire dans le cadre de la préparation des dossiers de vente immobilière. Cest une formalité cruciale car son omission peut aboutir à lannulation de la vente.
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Que se passe-t-il quand la commune exerce son droit de préemption ?
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La commune destinataire de la DIA dispose dun délai de deux mois pour se prononcer.
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Lorsquelle décide de préempter une décision quelle doit motiver -, elle peut le faire au prix fixé par le vendeur, auquel cas la vente se conclut à ces conditions.
Si elle propose un prix inférieur, le vendeur peut laccepter, ou demander à ce que le prix soit fixé judiciairement, ou encore renoncer à la vente. -
Lexercice du droit de préemption est assez marginal : en 2006, un rapport a établi que 0,6 % des DIA donnaient lieu à préemption. Reste que ces dossiers donnent souvent lieu à un contentieux.
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Le DPU est-il le seul droit de préemption ?
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Des mécanismes du même ordre existent dans les zones agricoles au profit des SAFER, dans les « espaces naturels sensibles », dans les zones daménagement différé (ZAD), pour les commerces et fonds artisanaux dans des secteurs sauvegardés Tous ces droits de préemption sont « purgés » sous la responsabilité du notaire.
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Le locataire dispose-t-il dun droit de préemption ?
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Oui, dans le cas dun bail Contrat de location pour lequel le bailleur sengage, moyennant le paiement d'un prix et de charges et pour un temps déterminé, à mettre un immeuble à la disposition du locataire. dhabitation, le locataire peut être prioritaire pour acheter son logement notamment si un congé pour vendre lui est délivré, six mois minimum avant la fin du contrat de location. Sil ne souhaite pas acheter le bien, il devra quitter les lieux à la fin de son bail.
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Mais le bien peut aussi être vendu occupé : dans ce cas le bail se poursuivra avec le nouveau propriétaire ; il ny a pas de droit de préemption.
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Y a-t-il dautres cas où un acheteur peut se substituer à un autre ?
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Un droit de préférence peut réserver à quelquun le droit dacheter en priorité.
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Par exemple, dans le cadre de la donation Convention par laquelle une personne transfère à une autre son droit de propriété (ou une partie seulement de celui-ci) sur une chose ou un ensemble de choses, sans contrepartie. Celui qui donne est le donateur celui qui reçoit le donataire. dun bien immobilier, un parent a pu prévoir quen cas de mise en vente par le donataire Bénéficiaire d'une donation., ses frères et surs pourraient se porter acquéreurs. Là aussi, la mission de purger ce droit revient au notaire, qui vous apportera toutes les explications nécessaires.
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Des droits de préemption peuvent-ils entrer en concurrence ?
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Lorsque cela se produit, la hiérarchie de ces droits nest pas toujours claire, mais en principe lintérêt général prime sur lintérêt particulier.
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Faire face à un décès est difficile et très tôt la famille du défunt devra effectuer plusieurs démarches.
Parmi les formalités à assumer, il y a la succession avec le notaire, sans oublier la question des donations familiales.
Dans cet article, nous vous renseignons justement sur les démarches à réaliser et les pièces justificatives à fournir après un décès familial.
Choisir le notaire : comment faire ?
Les héritiers ont la possibilité de choisir librement le notaire du moment que cette décision est prise dun commun accord. Qui plus est, le choix du notaire nest pas limité à un secteur géographique. Toutefois, sil y a mésentente, le règlement de la profession notariale établit un ordre prioritaire :
- Le notaire du conjoint veuf,
- Le notaire des héritiers réservataires,
- Le notaire des légataires universels,
- Le notaire des héritiers non-réservataires.
Si aucun ordre prioritaire ne peut être établi, ce sera le notaire le plus anciennement nommé qui sera en charge du dossier traitant des successions.
Constituer le dossier de succession
La constitution du dossier de succession avec notaire exige que plusieurs pièces justificatives soient réunies. Ces dernières peuvent être nombreuses selon les cas. Parmi les principales dentre elles, on trouve les documents relatifs à la personne défunte, et tous documents permettant de reconstituer létat de son patrimoine au jour du décès (actif et passif).
Les documents relatifs au défunt
Certificat de décès, livrets de famille, actes de naissance, contrats de mariage, jugements de divorce, testaments, pièces attestant du patrimoine du défunt, les documents ici examinés ont pour vocation dévaluer la situation familiale du défunt et de ses héritiers.
Les documents permettant de reconstituer létat du patrimoine au jour du décès
Ici sont traitées les références des comptes, livrets et contrats bancaires de chaque partie impliquée. Les contrats dassurance-vie et dassurance-décès, les pensions et retraites, les titres de propriété et les éventuelles parts ou actions détenues auprès dune ou plusieurs entreprises en font partie.
Les pièces justificatives du passif
Avis dimposition, frais funéraires, quittances deau, délectricité et de téléphone, charges, emprunts, cautions, il est ici question de mesurer le degré de solvabilité ou dinsolvabilité des parties concernées. Une fois lensemble des documents réunit, les actes notariés indiqueront lidentité des héritiers, établiront leurs droits dans la succession et identifieront les nouveaux propriétaires des biens immobiliers.
Notre équipe de notaires située à MILLAS peut vous aider dans toutes vos démarches, nhésitez pas à nous contacter.

Rôle et domaines d'interventions de votre notaire
Le notaire est un juriste investi d'une mission d'autorité publique qui prépare des contrats sous la forme authentique pour le compte de ses clients. Il exerce ses fonctions dans un cadre libéral.
Le notaire, un officier public
Le notaire est un officier public, intervenant dans l'ensemble des domaines du droit : famille, immobilier, patrimoine, entreprises, rural, collectivités locales Agissant pour le compte de l'Etat, nommé par le ministre de la justice, il confère aux actes qu'il rédige un gage de sérieux et d'authenticité. Cela signifie qu'il possède des véritables prérogatives de puissance publique, qu'il reçoit de l'Etat.
Selon les termes de l'article 1er de l'ordonnance du 2 novembre 1945 relative au statut du notariat : « Les notaires sont les officiers publics établis pour recevoir tous les actes et contrats auxquels les parties doivent ou veulent faire donner le caractère d'authenticité attaché aux actes de l'autorité publique ».
Le notaire, un professionnel de l'authentification des actes
Il a le pouvoir d'authentifier les actes en apposant son sceau et sa propre signature. Il constate ainsi officiellement la volonté exprimée par les personnes qui les signent et s'engage personnellement sur le contenu et sur la date de l'acte. Cet acte s'impose alors avec la même force qu'un jugement définitif.
A ce titre, le notaire est le magistrat de l'amiable, acteur d'une justice non contentieuse.
Le notaire, un professionnel libéral
Bien qu'investi de l'autorité publique, le notaire exerce ses fonctions dans un cadre libéral, assurant ainsi une forme moderne de service public sans coût pour l'Etat, puisqu'il assume la responsabilité économique de son étude. C'est un professionnel libéral, rémunéré par ses clients (et non par les contribuables) selon un tarif fixé par l'Etat pour les services qu'il rend.
Le notaire, un professionnel présent sur tout le territoire
Implanté sur tout le territoire en vertu d'une répartition arrêtée par le ministre de la justice en fonction des besoins de la population, il assure un service public juridique de proximité. En effet, les offices notariaux ne sont pas soumis à un « numerus clausus » particulier (ce qui équivaudrait à une limitation du nombre des notaires) mais sont soumis à une implantation encadrée des offices sur tout le territoire pour répondre aux besoins de la population :
4.513 offices, nombre auquel il convient d'ajouter 1.302 bureaux annexes, ce qui porte à 5.815 le nombre de points de réception de la clientèle sur tout le territoire.
8.494 notaires et 56 000 personnes travaillant dans les offices.
Leur implantation fait l'objet d'une adaptation permanente sous le contrôle de la chancellerie.
Elle obéit à trois principes :
maintenir un service public juridique de proximité ;
tenir compte des évolutions géographiques et démographiques ;
veiller aux conditions économiques d'exercice de la profession afin d'assurer un service de qualité.
Les principaux domaines d'intervention du Notaire
L'ordonnance du 2 novembre 1945 définit la mission du notaire de la façon suivante : « Les notaires sont les officiers publics établis pour recevoir les actes et contrats auxquels les parties doivent ou veulent faire donner le caractère d'authenticité attaché aux actes de l'autorité publique, et pour assurer la date, en conserver le dépôt, en délivrer des grosses et expéditions ».
Outre cette mission légale d'authentification et de conservation des actes, l'intervention des notaires est beaucoup large : c'est un généraliste du droit ayant une vision globale des problèmes juridiques. Il intervient dans l'ensemble du domaine juridique et fiscal ce qui le rend naturellement compétent pour sa fonction de conseil des clients.
Notaire et actes de famille
C'est le domaine traditionnel de son activité : contrats de mariage, donations entre époux, donations-partage, testaments, successions. De ce fait, l'Etat lui impose certaines obligations, le consommateur a une attente particulière.
Ce qu'attend l'Etat du notaire :
enregistrement des testaments ;
authenticité pour certains actes importants;
conservation pendant 100 ans des documents.
Ce qu'attend le consommateur de droit :
que l'authenticité produise ses effets : force probante, force exécutoire et date certaine ;
qu'il soit un conseiller impartial sur les questions familiales et personnelles.
Notaire et immobilier
C'est un domaine important de l'activité notariale : négociation de vente, signature d'avant-contrat, signature de la vente.
Ce qu'attend l'Etat du notaire :
rigueur de l'alimentation de son fichier immobilier ;
perception des taxes y compris sur les plues-values des ventes immobilières.
Ce qu'attend le consommateur de droit :
la certitude de la propriété du bien par la recherche systématique de son origine de propriété ;
qu'il soit « le guichet unique » dans ce domaine : le notaire sera l'interlocuteur quasi-unique dans le domaine de la vente ;
que l'authenticité produise ses effets : Force probante, Force exécutoire et Date certaine ;
la sécurité juridique.
Notaire et entreprise
C'est un domaine moins connu de son activité mais où le notaire a une réelle compétence. Grâce à sa vision globale du patrimoine du chef, d'entreprise, il peut proposer des solutions juridiques et fiscales les plus adaptées.
Ce qu'attend l'Etat du notaire :
protection du principe d'insaisissabilité du domicile du chef d'entreprise ;
contrôle de légalité de la société européenne.
Ce qu'attend le consommateur de droit :
que l'authenticité produise ses effets : force probante, force exécutoire et date certaine ;
protection du principe d'insaisissabilité de son domicile.
Notaire, droit rural et environnement
Grâce à l'implantation des notaires sur l'ensemble du territoire, il est le principal acteur juridique du monde rural. Il peut ainsi proposer des outils destinés à encourager l'exploitation agricole :
création d'un fonds agricole qui permet d'estimer la valeur de l'exploitation ainsi que de faciliter sa transmission ;
création d'un bail cessible passé en la forme authentique : la loi permet, sous certaines conditions, de passer un bail avec des personnes hors cadre familial ;
conclusion d'un « plan crédit transmission » en la forme authentique : sous certaines conditions, la loi permet de vendre à des conditions fiscales avantageuses l'exploitation agricole.
Notaires et collectivités locales
Deux types de prestations (souvent cumulées) sont fournies par les notaires aux collectivités :
D'une part le conseil juridique, en droit de urbanisme, aménagement du territoire, droit de l'environnement, droit des collectivités territoriales, etc
exemple : le fait d'expliciter le périmètre de la domanialité publique, ou encore le fait d'apporter la sécurité juridique dans les opérations de transferts de biens entre collectivités.
D'autre part, la rédaction de l'acte avec la responsabilité afférente. Pour le coût d'un acte on a : le conseil, la couverture de la responsabilité, l'analyse juridique, a prix tarifé. En effet, dans le prolongement du conseil donné, l'acte notarié apporte notamment une sécurité juridique au Maire.

A quoi correspondent les "Frais de notaire" ?
La somme que lon verse au notaire, que lon nomme communément et improprement « frais de notaire » comprend en réalité : les taxes reversées au Trésor Public, les déboursés, et la rémunération au titre du service notarial (charges de l'office notarial, collaborateurs et notaires).
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Composition des "frais de notaires" :
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- Les taxes (env. 8/10e des frais, qui vont à lEtat et aux collectivités locales) : ce sont les sommes que le notaire est tenu de percevoir et de reverser à lEtat pour le compte de son client. Elles varient suivant la nature de lacte et la nature du bien.
- Les déboursés (1/10e) : ce sont les sommes acquittées par le notaire pour le compte de son client et servant à rémunérer les différents intervenants et/ou à payer le coût des différents documents, ainsi quà régler les frais exceptionnels engagés à la demande du client (ex. certains frais de déplacement).
- La rémunération du service notarial à proprement parler (1/10e).
- Les taxes (env. 8/10e des frais, qui vont à lEtat et aux collectivités locales) : ce sont les sommes que le notaire est tenu de percevoir et de reverser à lEtat pour le compte de son client. Elles varient suivant la nature de lacte et la nature du bien.
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Le tarif du notaire
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Parce que le notaire remplit une fonction dintérêt public, la rémunération au titre du service notarial est strictement réglementée et fait lobjet dun tarif.
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Ce tarif, fixé par le décret du 8 mars 1978, a été essentiellement modifié quatre fois : par le décret du 16 mai 2006, par le décret du 21 mars 2007, par le décret du 17 février 2011 et enfin par le décret du 26 février 2016 et l'arrêté du 26 février 2016.
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Il est intéressant de constater à ce propos que 73 % des français estiment que la fixation du tarif des notaires par lEtat est «une bonne chose car cest un gage dégalité entre les citoyens» (Sondage Harris Interactive - Notaires de France, mars 2013).
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Point important : les sommes que les clients déposent chez le notaire pour la réalisation de leur dossier, et qui constituent le plus souvent des provisions, sont consignées à la Caisse des Dépôts; ce dépôt faisant lobjet de contrôles réguliers.
Ces fonds ne sont pas rémunérés et que le notaire nest rémunéré quune fois toutes les formalités accomplies.
Il ny a donc aucun intérêt pour le notaire à laisser « traîner » un dossier. -
Le tarif à proprement parler comprend donc :
- des émoluments proportionnels et fixes (fixés par décret et arrêté) pour tous les actes et formalités pour lesquels les pouvoirs publics lont décidé (ex. : contrats de mariage , donations, partages, ventes, prêts, etc..).
- des honoraires pour tous les actes dont le décret prévoit que la rémunération est librement convenue entre le notaire et son client (ex. : baux commerciaux, actes de sociétés, négociations immobilières, consultations détachables etc...).
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Les émoluments
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Les émoluments fixes rémunèrent les actes ne donnant pas lieu à lattribution dun émolument proportionnel. Ce montant varie selon le type d'acte.
Le montant HT de chaque acte rémunéré par un émolument fixe est indiqué dans larrêté du 26 février 2016 par référence à un numéro de prestation.
Exemples :
- donation entre époux (pendant le mariage) : prestation N°22 soit 115.39 HT
- établissement du mandat posthume : prestation N°35 soit 115.39 HT
- PACS initial ou modificatif : prestation N°40 soit 192.31 HT -
Les émoluments de formalité qui accompagnent souvent la réalisation dun acte varient également pour chaque acte et leur montant est indiqué dans larrêté du 26 février 2016.
Exemples :
- copie authentique : prestation N°212 soit 1,15 HT
- copie sur papier libre : prestation N°213 soit 0,38 HT -
Les émoluments proportionnels sont calculés en appliquant un pourcentage (taux) à la valeur énoncée dans lacte.
TRANCHE D'ASSIETTETAUX APPLICABLEDe 0 à 6500 3.945 %De 6500 à 17000 1.627 %De 17000 à 60000 1.085 %Plus de 60000 0.814 %
Ce taux est dégressif et diffère suivant chaque acte. Ces actes sont classés dans le décret au tableau 5 complété par un numéro. La méthode pour calculer lémolument - taux et tranches auxquels ces taux dégressifs sappliquent - est précisée dans larrêté du 26 février 2016, également avec la référence à ce numéro.
Exemples :
- Emolument proportionnel pour la Vente immobilière : n° 54 du tableau 5 du décret
Art. A. 444-91 : La vente ou cession de gré à gré (numéro 54 du tableau 5) donne lieu à la perception d'un émolument proportionnel, selon le barème suivant : -
A noter que : La somme des émoluments proportionnels et des formalités associées pour les ventes immobilières ne peut excéder 10 % de la valeur du bien.
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En savoir plus sur les frais de notaires lors d'un achat immobilier
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Les honoraires
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Les honoraires que lon verse directement au notaire s'appliquent aux actes ne figurant pas dans le tableau 5 du décret du 26 février 2016 et pour lequel il est prévu que la rémunération est librement convenue entre le notaire et son client.
- Exemples :
- Vente de fonds de commerce, - - Consultation juridique,
- Honoraire de négociation immobilière**
- Honoraire de transaction "contrat terminant une contestation ou prévenant une contestation à naître"**
- Honoraires pour consultations détachables des prestations figurant dans la liste prévue au tableau 5 du décret du 26 février 2016... Le client doit être préalablement averti, par écrit, du montant estimé de la rémunération à prévoir ou de son mode de calcul et en avoir donné accord au notaire. - (**) ces prestations ne relèvent plus du secteur tarifé depuis le 1er mars 2016.
- >> Pour calculer les frais de votre acquisition, rendez-vous sur notre page calculatrice financière
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